Mardi 18 octobre à 21h à La Fondation cartier, David Wampach propose "Circon c is" (durée : 25mns) et Özlem Alkis et Pep Garrigues, avec Ekmel Ertan présentent "Just Marking" (durée : 35mn)

Avec Circon c is, David Wampach (en photo) propose une réflexion autour de la mémoire du geste et de ses variations ; pour cette représentation aux Soirées Nomades, il a invité Maeva Cunci à revisiter son solo avec lui. Just Marking, de Özlem Alkis, Pep Garrigues et Ekmel Ertan, repose la question du cadre de la pièce chorégraphique, avant qu’elle ne s’écrive et ne se fige définitivement. Depuis le début des années 2000, David Wampach développe ses propres créations, tout en demeurant interprète, collaborateur et élève de chorégraphes comme Steve Paxton, Julyen Hamilton, Odile Duboc, Mathilde Monnier, Christian Rizzo... En 2001, il avait créé lambda if i include myself, kappa the piece itself, puis D ES R A en 2003. Circon c is, pour lequel il a été primé en 2004 au concours « Solo mio » est une réflexion sur la mémoire chorégraphique : mémoire du geste, reprise de phrases dansées, variation sur des mouvements, influences de la mémoire chorégraphique collective, David Wampach travaille sa propre expérience d’interprète et de chorégraphe à partir d’un terme déstructuré : Circon c is peut tout autant évoquer circoncire que circonscrire. Dans l’un et l’autre cas, David Wampach plonge dans sa propre mémoire qu’il scrute, découpe, délimite, réinvente. Pour cette Soirée Nomade, il a invité Maeva Cunci à revisiter son solo avec lui, faisant glisser la forme originale vers une autre variation du propos. David Wampach est parrainé par Mathilde Monnier

Le titre de Just Marking (pièce qui a commencé à s’élaborer dans le cadre de la formation ex.e.r.ce de Mathilde Monnier) s’inspire de l’expression utilisée par les chorégraphes et danseurs lorsque, pour s’économiser, ils « filent » un spectacle sans réaliser pleinement les gestes dansés. Dans un environnement sobre, plongé dans l’obscurité, la scénographie de la performance s’organise en une suite de cadres, qui sont comme autant de fenêtres. Özlem Alkis et Pep Garrigues, accompagnés par l’artiste multimédia Ekmel Ertan, travaillent autour de l’inscription minimale de leur corps dans cet espace en mouvement et sur l’image qui leur en est renvoyée. Le dispositif, d’une beauté plastique singulière, rend leurs gestes très lents, presque invisibles, et pose la question de la fragilité de la phrase chorégraphique.

Texte édité par www.fondation.cartier.fr